• やさしく まるごと

    Pour celles et ceux qui souhaitent suivre le cursus de l'école primaire japonaise, une série de livres scolaires est proposée avec les explications vidéo sur une chaîne youtube.

    Les vidéos sont toutes accessibles, seul le livre doit être acheté et, cerise sur le gâteau, il n'y a qu'un livre par matière pour TOUTE l'école primaire (qui va jusqu'en sixième par rapport au système français). C'est mignon et très rentable :)

    Cette chaîne regroupe tous les niveaux, de la primaire à la fac. Une recherche dans les vidéos de la chaîne facilite donc le travail. Voici le lien de la recherche des vidéos de langue pour le niveau élémentaire.

    Un exemple de travail sur l'écriture des hiragana ici : (vidéo incluse ci-dessous)


  • Le japonais utilise quatre systèmes d'écriture. Ils sont utilisés tous les quatre dans la vie quotidienne, par exemple dans les sites web et dans les magasines, dans le courrier et dans les journaux, à la télévision (beaucoup d'émissions de variété ont un sous-titrage sur les éléments les plus importants, à l'image des nouvelles dans les pays anglo-saxons).

    1 Le romāji

    C'est notre alphabet, les «lettres romanes». (dans "romā-ji", "ji" [prononcez "dji"] signifie lettre, caractère, c'est le même "ji" que dans "kan-ji"). Il a une prononciation absolument régulière en japonais et une même lettre sera toujours prononcée de la même façon.

    C'est le système le plus facile à apprendre pour nous, certes, mais il faut tout de même s'y entraîner un peu, histoire de ne plus croire, par exemple, qu'on n'a pas besoin de souffler les "h" ou qu'on peut dire de la même façon "shi" et "chi".

    2 et 3 Les syllabaires

    Le japonais n'a pas d'alphabet à proprement parler et chaque symbole de ces syllabaires se termine par un son voyelle. Il n'y a donc jamais deux sons consonne l'un à côté de l'autre, pas de sons complexes à prononcer comme les "pr", "gl" et autres charmes de la langue française. (c'est plus difficile pour eux que pour nous d'apprendre la langue de l'autre!)

    Il existe deux syllabaires, le syllabaire hiragana et le syllabaire katakana.

    Le syllabaire hiragana est celui appris en premier par les enfants, ils s'entraînent à reconnaître les caractères dès qu'ils ont deux ans. C'est le syllabaire naturellement utilisé pour compléter les kanjis par ces petits morceaux agglutinants qui donnent du sens en modifiant la fin des mots. C'est le plus sinueux, avec des courbes presque art nouveau.

    C'est celui que vous devrez apprendre en premier. Une fois que vous maîtriserez les hiragana, vous pourrez lire l'intégralité de ce blog. (j'ai du mal à mettre des marques de pluriel aux mots japonais, pardonnez l'absence de "s", s'il vous plaît.)

    Le syllabaire katakana a été inventé par les moines bouddhistes pour transcrire les mots sanskrits en japonais. Il est utilisé pour transcrire les mots étrangers et comporte quelques combinaisons de caractères inconnues en hiragana pour permettre de transcrire certains sons comme notre "v" ou notre "f". Il comporte le même nombre de symboles que le syllabaire hiragana et est présenté de la même façon, dans un tableau similaire.

    Vous pouvez choisir d'apprendre en même temps les deux (chaque caractère aura donc deux versions, c'est la façon la plus commode) ou l'un après l'autre (auquel cas les katakana seront sans doute beaucoup plus difficiles à retenir que les hiragana).

    4 Les Kanjis

    Le japonais était une langue orale. Les idéogrammes ont été empruntés au chinois pour transcrire les mots japonais.Il faut en maîtriser environ 1000 bien choisis pour lire le journal en comprenant à peu près, 2000 pour lire correctement à peu près n'importe quel support écrit de la vie quotidienne. (Ce qui n'est pas grand chose sur le nombre total qui existe.)

    Les enfants en apprennent une centaine chaque année d'école primaire du CP au CE2, puis 200 par an, du CM1 à la 6e (qui est, comme au Royaume-Uni, la dernière année d'école primaire). Ils arrivent au collège en connaissant déjà les 1000 kanjis nécessaires à la vie courante et peuvent parfaitement se débrouiller et même lire des livres (!).

    Oui, ils commencent au CP, en plus des 100 caractères d'usage courant du premier trimestre, et nous avec 26, c'est pas toujours simple... ok, je retire, on a un système plus complexe à comprendre, c'est très différent. Dès le départ, on doit comprendre, ils doivent apprendre. Premières différences structurelles.

    Dans les mots utilisant un seul concept, on n'utilise qu'un seul kanji, c'est très souvent le sens du kanji qui détermine son choix (et pas sa prononciation chinoise). Et les mots japonais dans lesquels le kanji est employé définissent sa prononciation japonaise.

    Mais il existe aussi une prononciation chinoise. Dans les mots utilisant plusieurs kanjis (à partir de deux, donc), souvent il n'y a que des kanjis. Dans ces mots "composés", les kanjis se prononcent... avec la prononciation chinoise... déformée à la japonaise. (Pas de panique, pas besoin d'apprendre le système vocalique chinois, le japonais, kanjis ou pas, reste très abordable pour nos cordes vocales francophones.)

    Vous verrez les kanjis au fur et à mesure. Je mets toujours (sauf quand j'oublie) la version hiragana sous les phrases originales, pas de panique. Pour moi, début de cinquième année d'apprentissage et je commence tout juste à m'y mettre sérieusement, à y trouver un intérêt et à vouloir dépasser les quelques centaines que j'ai (et qui viennent naturellement, à force de voir les mots).


  • L'article Wikipedia sur le japonais est à cette date (15 mai 2014) suffisamment complet et correct pour un introduction sur le sujet. Je relève juste une imprécision sur l'histoire des kanas, mais nous y reviendront plus avant... après. L'article Wikipedia est un peu long. Pour les impatients, je vous propose ici une version courte à ma façon.

    Le japonais, origine, famille de langueL'origine des langues est une science passionnante et, comme toutes les sciences, est en perpétuel mouvement. Il y a dix ans, le japonais était classé parmi les langues altaïques (voir image ci-contre). 

    Il est passé à un stade controversé, où certains maintiennent son appartenance au groupe altaïque et d'autres le placent seul avec ses variantes, ancêtres et extensions (langues d'Okinawa et autres dialectes régionaux spécifiques à l'archipel dénommées langues ryūkyū [Wikipedia fr]).

    C'est une langue "SOV" ou Sujet Objet Verbe, comme le latin et le perse. Le verbe est toujours à la fin. Parfois, dans la langue orale, il arrive de mettre le sujet après le verbe, mais ce n'est jamais toléré à l'écrit. (Pas de panique, cela vient assez vite.)

    C'est une langue agglutinante. Cela signifie qu'au lieu d'utiliser des mots comme en français (déterminants, conjonctions, négations, etc.), le japonais utilise des morceaux de mots (suffixes, particules) collés à la fin des mots, parfois en nombre impressionnant, chacun ayant son sens particulier, le mot étant la somme des particularités. C'est comme un jeu de Légo permanent.

    Le japonais utilise plusieurs systèmes d'écriture, mais il n'est pas obligatoire de tous les maîtriser. Les enfants jusqu'au CE1 n'utilisent qu'un seul système qui comporte 50 caractères. Vous pouvez donc lire les livres pour enfants et apprendre les chansons enfantines sans problème avec ces premiers symboles.

    Savoir parler comme un enfant de 6 ans permet déjà beaucoup de choses. Raconter des histoires, maîtriser les premières étapes du système de politesse, écrire des mails et communiquer, c'est déjà beaucoup!

    Les japonais sont très permissifs avec les étrangers qui font l'effort de parler leur langue, vous pourrez communiquer sans problème même sans avoir tous les codes sociaux et linguistiques. Une fois que vous avez les bases de ce premier syllabaire et de la grammaire (pas trop compliquée non plus), l'essentiel sera d'engranger un maximum de vocabulaire, le reste vient tout seul, au fur et à mesure.

     



  • Vous vous demandez comment parler les différents niveaux de politesse en Japonais? Vous comprenez bien l'anglais? Ce livre est fait pour vous!

    Des tableaux synthétiques très bien faits, des chapitres très clairs et un CD d'accompagnement pour se mettre tout ça dans la tête, ne plus jamais l'oublier... et se mettre à le parler!

    Je prendrai quelques pages intéressantes pour les traduire ici, selon mes préoccupations d'apprentissage, mais si vous avez des demandes sur des points particuliers, n'hésitez pas à commenter cet article!




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