• かみしばい
    kamishibai
    Théâtre de papier

    Le Japon est, entre autres, un pays de papier. L'utilisation du papier dans toutes les utilisations possibles a été portée à son comble.

    (En France aussi, on est même allés jusqu'à faire un musée de «porcelaine à la française» tout en papier (Pont-à-Mousson) mais c'est moins visible)


    Parmi la ribambelle de choses faites en papier, j'ai cité... le théâtre! Et oui, un art de rue vieux comme le Japon, avec un conteur à pied ou en vélo (photo ci-contre du dispositif cycliste) qui s'arrête et qui raconte des histoires aux enfants.

    Il a parfois des sucreries confectionnées sur place ou des babioles accrochées sous son petit théâtre de bois dont il se sépare en échange de quelques pièces trouées.

    On voit moins de ces conteurs de rue, mais les spectacles en salle sont toujours très présents et on ne compte pas les annonces faites aux écoliers, un peu comme le théâtre de marionnettes en France il y a bien longtemps déjà.

    Le pays qui a inventé les jeux vidéo fait sortir ses enfants aux spectacles vivants =3 (oui, oui, souvent sur des thèmes inspirés de la télévision mais aussi beaucoup sur les histoires traditionnelles ou 昔話むかしばなし)qui sont innombrables).

    Les professeurs aussi se sont emparés du médium et font fabriquer en classe des histoires aux enfants ou bien racontent eux-mêmes au lieu de lire un livre.

    Alors comment ça marche?

    C'est une boîte de bois ou de carton juste assez profonde pour faire entrer une histoire dessinée sur plusieurs pages. La boîte est évidée comme un cadre et sert d'écran de télévision, la manipulatrice de speakrine.

    La boîte est évidée sur la droite pour permettre le passage des feuilles, une par moment fort de l'histoire. Le conteur retire les feuilles une par une, lentement, en racontant la suite avant d'avoir complètement retiré l'image précédente. Les images sont ainsi construites pour provoquer un suspens «de droite à gauche».

    Par exemple, on dessine un petit bonhomme apeuré à droite et on raconte l'émotion de ce personnage en ne montrant que lui, puis on enlève et on découvre l'ogre qui est sur le point de le manger et qui prend tout le reste de l'image.

    La boîte est parfois surmonté de bords larges pour faire office de scène et de rideaux, pour permettre la focalisation dur l'histoire et oublier la pièce dans laquelle on se trouve.

    Cependant, on peut tout aussi bien raconter en tenant les cartons en main si on n'a pas de dispositif de présentation, ou sur un chevalet, lutrin... comme l'artiste de la dernière photo.

    J'ai recueilli ces photos sur internet au gré de mes recherches sans noter les sites, tellement préoccupée par le fait de ne pas trouver ce que je cherchais. J'ai finalement réussi à trouver quelques histoires, un seul site (MamaHug) m'a convaincue. Toutes les autres histoires sont payantes, entre dix et trente euros la boîte si on habite au Japon et qu'on n'a pas de frais de port. Voici le lien direct vers l'une et l'autre histoire proposée par MamaHug.

    Comme on peut fabriquer des histoires très courtes (quatre planches par exemple) on peut utiliser ce médium pour apprendre une langue et parler sur un sujet préparé sans trop souffrir et sans être interrompu.

    Par exemple, prendre une histoire de son pays qu'on connaît bien et la dire dans la langue apprise en synopsis très abrégé co-écrit en collaboration avec des natifs.

    Ou bien prendre une histoire déjà écrite dans la langue cible, faire un dessin pour chaque groupe d'une ou deux phrases (pour éviter l'endormissement de l'audience si on parle lentement) et s'entraîner jusqu'à presque savoir par cœur, ce qui donne une motivation pour l'apprentissage qui n'est dès lors plus solitaire.

    Alors? Qu'en pensez-vous? Prêts pour «紙芝居ter»?


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    Qu'est-ce que c'est? À quoi ça sert?
    J'attends vos commentaires!!!
     
     


    Vous donnez votre langue au chat? ニャン ニャン =^___^=





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