• Système d'écriture

    Le japonais utilise quatre systèmes d'écriture. Ils sont utilisés tous les quatre dans la vie quotidienne, par exemple dans les sites web et dans les magasines, dans le courrier et dans les journaux, à la télévision (beaucoup d'émissions de variété ont un sous-titrage sur les éléments les plus importants, à l'image des nouvelles dans les pays anglo-saxons).

    1 Le romāji

    C'est notre alphabet, les «lettres romanes». (dans "romā-ji", "ji" [prononcez "dji"] signifie lettre, caractère, c'est le même "ji" que dans "kan-ji"). Il a une prononciation absolument régulière en japonais et une même lettre sera toujours prononcée de la même façon.

    C'est le système le plus facile à apprendre pour nous, certes, mais il faut tout de même s'y entraîner un peu, histoire de ne plus croire, par exemple, qu'on n'a pas besoin de souffler les "h" ou qu'on peut dire de la même façon "shi" et "chi".

    2 et 3 Les syllabaires

    Le japonais n'a pas d'alphabet à proprement parler et chaque symbole de ces syllabaires se termine par un son voyelle. Il n'y a donc jamais deux sons consonne l'un à côté de l'autre, pas de sons complexes à prononcer comme les "pr", "gl" et autres charmes de la langue française. (c'est plus difficile pour eux que pour nous d'apprendre la langue de l'autre!)

    Il existe deux syllabaires, le syllabaire hiragana et le syllabaire katakana.

    Le syllabaire hiragana est celui appris en premier par les enfants, ils s'entraînent à reconnaître les caractères dès qu'ils ont deux ans. C'est le syllabaire naturellement utilisé pour compléter les kanjis par ces petits morceaux agglutinants qui donnent du sens en modifiant la fin des mots. C'est le plus sinueux, avec des courbes presque art nouveau.

    C'est celui que vous devrez apprendre en premier. Une fois que vous maîtriserez les hiragana, vous pourrez lire l'intégralité de ce blog. (j'ai du mal à mettre des marques de pluriel aux mots japonais, pardonnez l'absence de "s", s'il vous plaît.)

    Le syllabaire katakana a été inventé par les moines bouddhistes pour transcrire les mots sanskrits en japonais. Il est utilisé pour transcrire les mots étrangers et comporte quelques combinaisons de caractères inconnues en hiragana pour permettre de transcrire certains sons comme notre "v" ou notre "f". Il comporte le même nombre de symboles que le syllabaire hiragana et est présenté de la même façon, dans un tableau similaire.

    Vous pouvez choisir d'apprendre en même temps les deux (chaque caractère aura donc deux versions, c'est la façon la plus commode) ou l'un après l'autre (auquel cas les katakana seront sans doute beaucoup plus difficiles à retenir que les hiragana).

    4 Les Kanjis

    Le japonais était une langue orale. Les idéogrammes ont été empruntés au chinois pour transcrire les mots japonais.Il faut en maîtriser environ 1000 bien choisis pour lire le journal en comprenant à peu près, 2000 pour lire correctement à peu près n'importe quel support écrit de la vie quotidienne. (Ce qui n'est pas grand chose sur le nombre total qui existe.)

    Les enfants en apprennent une centaine chaque année d'école primaire du CP au CE2, puis 200 par an, du CM1 à la 6e (qui est, comme au Royaume-Uni, la dernière année d'école primaire). Ils arrivent au collège en connaissant déjà les 1000 kanjis nécessaires à la vie courante et peuvent parfaitement se débrouiller et même lire des livres (!).

    Oui, ils commencent au CP, en plus des 100 caractères d'usage courant du premier trimestre, et nous avec 26, c'est pas toujours simple... ok, je retire, on a un système plus complexe à comprendre, c'est très différent. Dès le départ, on doit comprendre, ils doivent apprendre. Premières différences structurelles.

    Dans les mots utilisant un seul concept, on n'utilise qu'un seul kanji, c'est très souvent le sens du kanji qui détermine son choix (et pas sa prononciation chinoise). Et les mots japonais dans lesquels le kanji est employé définissent sa prononciation japonaise.

    Mais il existe aussi une prononciation chinoise. Dans les mots utilisant plusieurs kanjis (à partir de deux, donc), souvent il n'y a que des kanjis. Dans ces mots "composés", les kanjis se prononcent... avec la prononciation chinoise... déformée à la japonaise. (Pas de panique, pas besoin d'apprendre le système vocalique chinois, le japonais, kanjis ou pas, reste très abordable pour nos cordes vocales francophones.)

    Vous verrez les kanjis au fur et à mesure. Je mets toujours (sauf quand j'oublie) la version hiragana sous les phrases originales, pas de panique. Pour moi, début de cinquième année d'apprentissage et je commence tout juste à m'y mettre sérieusement, à y trouver un intérêt et à vouloir dépasser les quelques centaines que j'ai (et qui viennent naturellement, à force de voir les mots).

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